En 1918, le 23 septembre exactement, soit peu de temps avant l’armistice, Frédéric Joseph Volmat épouse Germaine Pupat. Un peu osé, par les temps qui courent.
Frédéric Joseph, ou Joseph, ou encore oncle Jo, est le fils aîné de Frédéric Volmat et Marie Eugénie Guillet. Ses parents sont instituteurs à Montalieu-Vercieu, en Isère. Un frère et deux sœurs complètent la famille. Une sœur, née un an plus tôt que lui, est décédée avant sa naissance.
Élève boursier, il est reçu 26ème au concours de Polytechnique qu’il passe à Grenoble en 1902. Il y entre en octobre 1902, en même temps que Auguste Detoeuf, futur industriel, fondateur d’Alstom et essayiste, et Girardeau, futur scientifique, inventeur du radar et académicien. L’école forme de futurs ingénieurs, cadres et officiers et délivre un enseignement scientifique de haut niveau. S’agissant d’une école militaire, au même moment, il s’engage pour une durée de 3 ans dans l’armée.
En 1903, il passe en 1ère division, en étant 42ème sur 190 élèves. En 1904, il est 29ème sur 189. La même année, il est le seul reçu au corps des ingénieurs hydrographes.
Il est ingénieur hydrographe au service hydrographique de la Marine, situé rue de l’Université à Paris, depuis 1904, quand la guerre éclate. Il y reste durant tout le conflit, d’abord affecté à la 3ème Section (Cartes et Archives) à partir du 1er janvier 1914, puis à la 5ème Section (Instruments scientifiques) où il est nommé le 1er janvier 1915 et détaché au Service géographique de l’Armée pendant la durée de la guerre. Il passe alors d’un service en charge de l’établissement de cartes marines à un autre en charge de l’établissement de cartes terrestres, utiles pour décider des mouvements des troupes.
En décembre 1915, il est cité à l’ordre de l’Armée navale et fait chevalier de la Légion d’Honneur.
« S’est montré de tout premier ordre, tant par ses connaissances scientifiques que par ses qualités militaires. Toujours de bonne humeur, insouciant du danger, travailleur infatigable : il a toutes les qualités de l’officier du temps de guerre. Se fait remarquer de tous ses chefs. »
En 1918, son affectation n’a pas varié. Il est désormais ingénieur hydrographe de Première classe. Il a 36 ans et réside à Paris. Il épouse Germaine Pupat à Saint-Chamond, lieu où elle habite avec ses parents. Sa mère, Marie Eugénie née Guillet, est présente, de la même manière que son beau-frère, Louis Janiaud, époux de sa sœur Mélina Joséphine, et son cousin André Guillet. On est le 23 septembre. L’armistice est signé le 11 novembre suivant.