En 1918, Antoine Hippolyte Charles Auguste Ville est placé en sursis d’appel au titre de conservateur des hypothèques.
Il est receveur conservateur à Ajaccio quand la guerre éclate en 1914. Cette année-là, il est rappelé sous les drapeaux dans le service actif. Il arrive au corps le 5 août 1915. Le 11 janvier 1916, il est transféré au 85ème régiment d’artillerie lourde, créé quelques mois auparavant, en octobre 1915 et cantonné dans la région de Dormans.
Il passe peu de temps après dans le service auxiliaire, son état de santé ne lui permettant pas de rester dans le service actif. Une première commission de réforme, tenue à Bastia, le classe 1er auxiliaire le 6 mai 1916 pour cause de « fleurite ». Une seconde commission, sise à Dijon, le maintient dans le service auxiliaire le 9 mai 1917, cette fois-ci pour « endocardite ancienne ». Il est certainement resté affecté dans son régiment, mais y effectue désormais des tâches de support. Peut-être a-t-il fait office de conducteur ou fait partie d’une section de secrétaires d’état-major et de recrutement, dans la mesure où il a déjà occupé ce type de fonctions lors de son service militaire.
Il est par la suite placé en sursis d’appel à trois reprises au titre de conservateur des hypothèques à Ajaccio. La première fois, le 11 avril 1918, il l’est sur décision du général commandant la 15ème région et pour une période allant du 18 avril 1918 au 30 septembre 1918. Il est maintenu dans cette situation à Bar-le-Duc. Ce sursis est prolongé une dernière fois jusqu’au 15 février 1919. Cela signifie qu’à partir d’avril 1918, Antoine Hippolyte Charles Auguste Ville est retiré du service auxiliaire pour le service de l’administration publique. En d’autres termes, il reprend son poste de conservateur des hypothèques, d’abord à Ajaccio, puis à Bar-le-Duc, car l’administration manque d’hommes, puisque ceux-ci sont mobilisés sur le front.
Il reçoit la croix du combattant volontaire en décembre 1937. Cette décoration a été créée en 1935 pour récompenser les hommes qui se sont portés volontaires pour servir au front dans une unité combattante.